17 novembre 2021

ExploraSciences pour découvrir des carrières scientifiques

Les étudiants en Sciences de la nature n’ont pas de cours le jeudi midi. Ils ont rendez-vous à l’auditorium du cégep pour écouter un professionnel, qui leur fait découvrir un domaine scientifique.

Plusieurs cégépiens commencent leur parcours en Sciences de la nature, pensant qu’ils vont poursuivre leurs études à l’université en médecine ou en génie, mais il y a tellement d’autres avenues à explorer! Lucie Nadeau, professeure de mathématiques et coordonnatrice du programme Sciences de la nature au Cégep de Lévis, estime qu’il est très important d’aider les étudiants à trouver leur orientation universitaire. C’est pour cette raison qu’elle organise 24 conférences ExploraSciences annuellement.

Une programmation riche et variée

De semaine en semaine, Lucie varie les thèmes, alternant entre la santé et les sciences pures et appliquées. Elle cherche aussi à présenter aux étudiants de nouveaux baccalauréats, comme la bio-informatique. « Généralement, dans les orientations universitaires, les sciences qu’on va jumeler ensemble vont être physique et mathématiques ou biologie et chimie. Jumeler la biologie avec l’informatique, qui est plus du côté des mathématiques, c’est rare », explique-t-elle. À son avis, certains étudiants pourraient être intéressés par ce programme, qui est à la jonction des disciplines numériques et des sciences de la vie. Au début de la session d’hiver, elle a prévu une conférence sur le génie mécanique et une autre sur le génie des matériaux (concentration biomatériau), qui est aussi un domaine peu connu.

Chaque jeudi, entre 30 et 60 étudiants se réunissent à l’auditorium pour écouter les conférenciers. Ils ont aussi la possibilité de poser des questions.

« On considère qu’on a beaucoup de monde parce que même si tous les étudiants peuvent y aller, et qu’il y a des points bonis associés à l’activité, ils ont quand même d’autres choses à faire. Cette heure-là, ils peuvent l’utiliser de manière très très judicieuse », dit-elle. S’ils participent, c’est que les conférences répondent à un besoin et pour celle qui les organise : « C’est très motivant. »

– Lucie Nadeau, coordonnatrice du programme Sciences de la nature

Une diplômée du cégep raconte son cheminement

Originaire de Saint-Anselme, Scinthia Pelletier est physiothérapeute à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ). Elle travaille actuellement auprès d’enfants qui ont un retard de développement moteur ou un problème de coordination, par exemple. Scinthia a elle-même pris un certain temps avant de trouver sa voie. C’est en partie pour cette raison qu’elle vient chaque année rencontrer les étudiants de son ancien cégep pour leur parler de sa profession. Elle veut leur montrer les différentes facettes du métier, car les physiothérapeutes ne travaillent pas seulement en clinique privée « avec des gens qui ont mal au dos ou à l’épaule », dit-elle. 

Comment a-t-elle trouvé sa future carrière?

Scinthia avait beaucoup de facilité en mathématiques : « J’aurais pu être ingénieure. C’était vraiment ma force, les maths. » Cependant, son désir d’aider les gens, et surtout les familles, était plus fort. Elle a commencé ses études en ergothérapie, mais c’est après avoir vu des physiothérapeutes en action qu’elle a changé d’orientation. « Dans le fond, je voulais avoir un impact dans la vie des gens. Je trouvais ça gratifiant d’aider quelqu’un à réapprendre à marche, d’aider des familles, d’aider des parents pour que leur enfant aille mieux. »

Matière à réflexion

Liam Audet est receveur dans l’équipe de football du cégep. Il connaît la physiothérapie sportive et c’est assurément un domaine qui l’interpelle. L’idée de travailler en restant proche du milieu sportif lui plaît, mais c’est le contact humain qu’il aime avant tout. Liam a assisté à la conférence de Scinthia Pelletier pour en apprendre davantage sur le métier.

« Il y a plus d’ouvertures que je pensais. Au début, ça s’enlignait vers la physiothérapie sportive, mais je vois qu’il y a bien plus que ça. Ça peut être pas mal plus intéressant que je pensais… »

Le point de vue de Julie Comtois, conseillère d’orientation au cégep

Quand ils assistent aux conférences, les étudiants obtiennent de l’information objective et non pas « un pitch de vente ». Ils ont la chance de rencontrer des gens du métier et qui ont suivi la formation. Ces personnes professionnelles leur donnent une foule d’informations concrètes sur leurs tâches quotidiennes et leur milieu de travail. « C’est de l’or en barre parce que les étudiants peuvent les questionner autant sur le marché de l’emploi que sur leurs études », ajoute-t-elle.

Julie rencontre régulièrement des étudiants en Sciences de la nature qui ont un plan précis ou non quant aux études qu’ils entreprendront à l’université. Ces conférences représentent pour eux une excellente occasion de découvrir des professions reliées aux sciences et ils finissent bien souvent par trouver un domaine qui les anime.

 

Un déclic

Simon Alphonse-Cormier est diplômé du Cégep de Lévis. Au moment d’écrire ces lignes, il était représentant de première année au sein de l’Association des étudiantes et étudiants en géomatique de l’Université Laval.

« La géomatique est un domaine dont je ne connaissais absolument pas l’existence et pourtant, je me souviendrai toujours de ce moment. Le jeune étudiant universitaire décrivait les cours qu’il suivait, les tâches qu’il aurait à accomplir dans son métier plus tard. J’avais des étoiles dans les yeux. C’était exactement ce que je cherchais : des maths, de l’informatique, de la géographie, le tout regroupé en un domaine. J’ai d’ailleurs revu cet étudiant (maintenant en dernière session) durant mes activités d’intégration et je l’ai remercié, car je ne crois pas que j’aurais découvert ce domaine si peu connu sans cette présentation. »