5 novembre 2020
Au Cégep de Lévis, l’engouement pour le sport électronique, communément appelé eSport, est indéniable. Nous en sommes à nos débuts dans la Ligue Collégiale de Sport Électronique et déjà, Marc-Antoine Gosselin, technicien en loisirs du cégep, qualifie l’expérience de « grand succès ». Un programme structuré dans cette discipline verra vraisemblablement le jour, dès la session d’automne 2021. Les amateurs de jeux vidéo auront ainsi l’occasion de pratiquer leur activité favorite et de développer leurs habiletés, tout en étant encouragés à bouger et à adopter de saines habitudes et de vie.
Outre leur partie hebdomadaire contre une autre équipe de la Ligue collégiale, les étudiants pratiqueront deux fois par semaine. De plus, ils devront s’engager à suivre un programme de mise en forme élaboré par un préparateur physique, comprenant des activités musculaires et cardiovasculaires ainsi que des exercices spécifiques. « Avant et après les parties, les joueurs ont des étirements, des mouvements clés à faire pour éviter les blessures, les problèmes de dos, de cou, etc. », précise Marc-Antoine Gosselin, technicien en loisirs au Cégep de Lévis.
La décision de faire comme plusieurs cégeps de la province et de joindre la Ligue Collégiale de Sport Électronique a été prise au mois de septembre dernier. Malheureusement, pour une première expérience, il était impossible d’accepter les 30 étudiants qui ont répondu à l’invitation. Seulement 14 d’entre eux ont été retenus, puis répartis dans deux équipes. Ils jouent à League of Legends dans la division B. Aujourd’hui, nous savons que notre bassin de joueurs au cégep est assez important pour envisager la création d’autres formations. Nous aurons peut-être la possibilité de participer à deux autres jeux compétitifs au sein de la ligue collégiale : Overwatch et Rocket League.
D’une certaine façon, la pandémie a facilité les débuts du cégep dans la Ligue. « Ça nous a permis de démarrer le programme sans avoir nécessairement d’infrastructures », mentionne le technicien en loisir. Comme pour n’importe quel sport parascolaire, lorsque les activités reprendront leur cours normal, les étudiants devront avoir accès à un local équipé d’ordinateurs pour pratiquer et s’entraîner.
On joue en équipe de cinq compétiteurs et chacun a un rôle différent. C’est un peu comme aux échecs. « J’ai ma tour qui effectue certains types de mouvements, mon chevalier qui en fait d’autres, etc. », explique Marc-Antoine. La communication est primordiale pour exceller à ce jeu hautement stratégique. Au moment d’écrire ces lignes, nos deux formations, qui profitent de l’expertise d’un entraîneur de l’Académie Esports de Québec, avaient une fiche parfaite.
« Je trouve ça génial que les étudiants aient accès à un programme propre à leurs intérêts. Lors de mon parcours au secondaire, n’étant pas quelqu’un d’intéressé aux sports physiques, les programmes parascolaires ne venaient pas me chercher. Le nouveau regard des cégeps face aux jeux vidéo permet la création de projets comme celui-ci, et motive les étudiants à participer au parascolaire. Je suis content d’être là pour le début du programme et j’ai hâte de suivre son évolution! »
– Mathieu Turcotte, entraîneur
« Le eSports au cégep me donne la motivation de bien performer dans mes cours. Cela m’aide à me sentir mieux et plus relax. Le fait qu’il y ait une activité d’équipe au cégep, autre que des sports physiques, aide lorsqu’on n’est pas sportif, mais que l’on veut rejoindre une équipe. Cela permet aussi à des personnes de se développer dans d’autres disciplines que le sport physique. »
– Jason Gosselin, spécialisation en informatique industrielle
« Le fait de m’améliorer au jeu avec d’autres personnes plutôt que d’être dans mon coin est ce que je préfère jusqu’à maintenant. »
– Philippe-Antoine Payette, Sciences de la nature et Arts, lettres et communication