3 février 2021
Résultat du projet d’art en santé mentale « J’étais là. », des sculptures de ruban adhésif viennent d’être dévoilées au Cégep de Lévis afin de commémorer la pandémie et le confinement. Des messages écrits par des centaines d’étudiants et d’employés du collège ont servi d’inspiration à une équipe composée d’étudiants et de membres du département d’Arts pour créer cette œuvre symbolique.
Une diplômée du programme Littérature, théâtre et création (2017–2019), Evelyn Gosselin-Mercure, a contribué au projet. Elle en résume bien l’esprit. « D’une paroi à une autre, j’ai envie d’être traversée. Le vide déborde et j’ai envie d’autre chose. Le corps pris entre mille murs, ma voix force un chemin entre les maillons faibles qui retiennent ma bouche muselée et envoie une phrase dans la foule. Nous pourrons bientôt muer nos coquilles, laisser nos voix confinées derrière nous, et garder en souvenir une révolution patiente. Nous aurons appris à créer des chemins entre nous pour mieux parler, pour mieux nous aimer. »
Frédérique Boucher, Sabrina Bouffard, Sarah Chartier-Edwards, Helen Gosselin, Evelyn Gosselin-Mercure, Leo Gosselin-Mercure, Robin-Dimitrije Gosselin-Monasevic, Pierre Mercure, Nadeige Pinet, Rémy Pelletier, Emyl Roy-Turgeon, Raphaëlle Tanguay et Gabrielle Trahan.
« Ce projet d’art collectif consiste en des moulages de personnes représentant l’absence par leurs coquilles vides, des personnages arrêtés dans le temps, exprimant différentes émotions senties en temps de pandémie. »
Helen Gosselin, professeur d’Arts visuels au Cégep de Lévis
Quelque dix sculptures seront installées au cours des prochaines semaines dans des lieux habituellement très animés au collège. Chacune a sa position et des messages à porter.
Le projet « J’étais là. » a été mis sur pied par l’équipe du Service psychosocial du cégep et d’autres membres du personnel. À la fin de la session d’automne, employés et étudiants ont été invités à s’exprimer sur les aspects positifs et négatifs de leur vie en confinement. Les messages reçus électroniquement ont été lus par Denis Côté, agent de service social, pour détecter et pour répondre à d’éventuels appels à l’aide.