Katherine Lortie et ses alliées les bactéries

La diplômée en Biotechnologies travaille dans un laboratoire qui propose une gamme de solutions antimicrobiennes naturelles pour les aliments

Le monde de l’infiniment petit a de moins en moins de secrets pour Katherine Lortie, titulaire d’un DEC en Techniques de laboratoire, spécialisation Biotechnologies. Avide d’en connaître toujours davantage sur ce qui est invisible à l’œil nu, elle passe de nombreuses heures dans les laboratoires, manipulant diverses substances, utilisant de nombreux instruments à la fine pointe de la technologie et partageant ses découvertes avec beaucoup de plaisir.

Dès le deuxième été de son entrée au cégep, Katherine a travaillé comme technicienne dans son domaine d’études et cette expérience a été déterminante dans la poursuite de son parcours scolaire.

« Ça m’a prouvé que je voulais aller plus loin dans mon apprentissage, que je voulais participer à toutes les étapes des recherches effectuées en laboratoire. »

Poursuivre en microbiologie

Si sa passion a pris racine au Cégep de Lévis, elle n’a eu de cesse de la faire cheminer par la suite. Grâce à une entente DEC-BAC entre le cégep et l’Université Laval, Katherine a pu effectuer son baccalauréat en microbiologie en deux ans. Elle a ensuite poursuivi sa formation à la maîtrise en médecine expérimentale comportant de l’immunologie et de la pneumologie, avant d’entamer un doctorat.

« Après un an au doctorat, on m’a offert un emploi que je n’ai pas pu refuser. J’ai travaillé pendant deux ans comme professionnelle de recherche dans le même laboratoire qui m’avait permis de faire ma maîtrise. »

Travail multidisciplinaire

Katherine aime le travail manuel et les exercices pratiques, elle est curieuse et minutieuse, elle est une bonne vulgarisatrice et elle adore le travail d’équipe. Ces aptitudes et ces qualités lui servent constamment dans son travail, elle qui occupe aujourd’hui le poste de chargée de projet en recherche et développement chez Innodal, un laboratoire de recherche qui propose une gamme de solutions antimicrobiennes naturelles pour les aliments.

« Nous utilisons de bonnes bactéries pour combattre les mauvaises bactéries qui peuvent se retrouver sur les aliments et affecter la sécurité des consommateurs. Il s’agit de recherche appliquée, mais j’ai également la chance d’être souvent en contact avec les clients, je suis responsable des stagiaires et je forme les nouveaux employés. »

Innodal effectue ses recherches sur deux sites, dont l’un est situé à même le Cégep de Lévis, chez TransBIOTech, Centre collégial de transfert de technologies spécialisé dans le domaine des biotechnologies, alors que l’autre est sis à Longueuil.

Transmettre son savoir

Katherine a toujours souhaité transmettre ses connaissances et l’enseignement l’attirait beaucoup. C’est pourquoi elle s’est inscrite au certificat en enseignement au collégial. « Je voulais travailler avec les étudiants dans les laboratoires. »

Pendant un an, elle a eu la chance d’enseigner aux étudiants inscrits au certificat en biotechnologie de l’Université Laval, qui se donne d’ailleurs dans les laboratoires du Cégep de Lévis. Cette formation compte 720 heures en laboratoire et s’adresse aux étudiants universitaires qui n’ont pas suivi les cours du DEC en Biotechnologies.

Katherine a aussi été technicienne en travaux pratiques et en recherche à l’Université Laval pendant neuf mois. « Mon rôle consistait à encadrer les étudiants individuellement lors de leurs travaux en laboratoire ». Recherche, enseignement, gestion de laboratoire et de budget, rédaction, Katherine envisage de nombreuses manières de développer ses compétences au cours des prochaines années.