25 mai 2022

Le diplômé Olivier Thibeault participe au projet pilote Prototyp

Diplômé du programme Arts visuels en 2016, il a charmé les membres du comité de sélection par sa proposition audacieuse

Propulser la relève artistique

Prototyp est un projet pilote mis sur pied par le cégep pour donner du soutien technique, artistique et matériel à des diplômés en Arts visuels ou en Cinéma, qui souhaitent enrichir leur portfolio dans un cadre intensif par la création d’une œuvre originale. Le temps, l’autonomie, les coûts reliés au matériel ou à la location d’un local constituent d’importants freins pour préparer le portfolio. Pourtant, cet outil est essentiel pour les jeunes artistes qui comptent poursuivre leurs études ou entrer sur le marché du travail dans leur domaine. Le projet vise à répondre aux besoins réels de ces diplômés.

Jusqu’au 10 juin 2022, il réalisera une odalisque en trois dimensions, qui sera dévoilée à l’automne 2022, grâce à l’appui du Département d’arts. Le projet choisi devait respecter la thématique Aller au fond des choses en 3D et prendre en compte la place de la récupération dans la mouvance de la sculpture vers la réalité augmentée, en plus d’impliquer principalement de l’impression en trois dimensions.

Olivier Thibeault

Depuis plusieurs années, le jeune diplômé se questionne et tente de prendre position, comme artiste, au sujet de la représentation humaine actuelle. Pour lui, celle-ci doit maintenant faire preuve d’une fluidité multidimensionnelle. Mais comment nous représenter adéquatement dans un contexte si particulier? C’est ce que son œuvre tentera d’aborder.

Pourquoi une odalisque?

Il croit que l’art doit jeter à la fois un regard sur le futur, mais aussi sur le passé.

« Bien que la représentation humaine d’autrefois ne me semble plus adéquate, les enjeux typiquement humanistes que les odalisques abordent le sont toujours. Pour moi, ce type d’œuvre représente une vision de beauté et de vulnérabilité spontanée de l’humain. Il me semble impossible comme contemporain et artiste de ne pas offrir des objets libérés des standards dépassés de la représentation humaine de jadis. Comme Jean-Auguste-Dominique Ingres ou Henri Matisse, j’ai le désir, par les motifs, de représenter l’essence de la perfection humaine. J’ai d’ailleurs un intérêt particulier pour l’appropriation ainsi que pour la transformation de motifs, dits traditionnels, de l’art classique. Ce que je souhaite, c’est d’ouvrir le dialogue sur l’impact culturel des offres du passé sur notre perception actuelle de l’art », explique-t-il.

Comité de sélection

  • Alexandra Bellegarde, professeure d’arts
  • Gabriel Bérubé, technicien en arts
  • Paule Beaudoin, conseillère pédagogique numérique
  • Rémy Pelletier, technicien en arts

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