Des étudiants réalisent le rêve de Denis Laliberté

Des finissants du programme Vidéaste voyageur ont produit un documentaire inclusif

Leur objectif : inspirer d’autres personnes, avec un handicap ou non, à réaliser leurs rêves et à sortir de leur zone de confort.

En mars 2023, Ariane Boisvert, Charles Valcourt et Natalia Bergeron, finissants du programme Arts, lettres et communication, option Vidéaste voyageur, ont accompagné Denis Laliberté au Costa Rica. Celui qui a perdu l’usage de ses jambes et qui se déplace en fauteuil roulant est un habitué des défis sportifs. Il n’avait toutefois jamais fait de plongée, un rêve pour lui.

Dans le cadre de leur projet final, les étudiants ont documenté la préparation du voyage jusqu’au séjour.

Denis Laliberté

Un séjour qui se prépare

Lorsque le projet de Denis est arrivé aux oreilles de la professeure de cinéma Dominique Legendre, à l’automne 2022, elle en a tout de suite glissé un mot à son groupe. Coup de chance, l’une des finissantes avait en main une certification PADI 1, le premier niveau de certification en plongée sous-marine.

Les étudiants ont discuté avec Denis afin de trouver un angle dramatique, soit le défi que représente cette aventure pour Denis. Une fois le point de vue trouvé, les démarches ont commencé pour préparer le grand périple.

Le bureau de l’international du cégep, en partenariat avec BivouaQ, une agence inclusive en tourisme d’aventure et une coopérative de solidarité, s’est chargé d’organiser le séjour. Ils ont entre autres recherché les meilleures plages pour filmer le documentaire et ils ont vérifié que tous les endroits étaient accessibles en fauteuil. Denis a également suivi une formation en plongée avec Dominic Viénot, co-fondateur de l’agence BivouaQ et plongeur certifié PADI avancé. Avant le départ, le groupe s’est entraîné en piscine, au cégep.

Les trois finissants ont réalisé de leur côté un tableau de préparation pour le film en identifiant les scènes à tourner et l’équipement dont ils allaient avoir besoin. L’équipe du programme a d’ailleurs fait l’acquisition d’une caméra GoPro et de caissons pour filmer sous l’eau.

Être toujours prêt à filmer

Bien qu’ils aient fait des hypothèses de tournage avant le séjour sur place, les étudiants devaient être toujours prêts à filmer, indiquent-ils. « La caméra nous suivait partout. On voulait être prêt à capter les émotions de Denis sur le vif », mentionne Ariane Boisvert. Le groupe s’est vite rendu compte qu’il allait devoir s’adapter aux contraintes : « Sur un bateau, ce n’est pas toujours stable, et les possibilités de cadrage sont limitées », indique Charles Valcourt. Ils ont cependant été en mesure de capter tout le contenu souhaité.

Une préparation au marché du travail ou aux études universitaires

Le projet de fin d’études permet aux finissants de mettre en pratique toutes les notions apprises dans le cadre des cours, de la production audiovisuelle à l’étude des langues.

Avant la diffusion de leur documentaire au festival de films Copie Zéro, les trois voyageurs ont dû faire le tri des images. Ariane et Natalia s’occupent de la réalisation du documentaire, alors que Charles se charge de faire le montage des coulisses du tournage. Leur objectif : susciter l’émotion du public en choisissant les meilleurs extraits.